L’Univers de Gliwensbourg, les années 1920…
L’univers de la série commence lors de la période de l’entre-deux-guerres. La reconstruction après le premier conflit donne lieu à une phase de flottement assez particulière dans la population. Dans ce Nordde la France détruit à 90%, ce mélange cosmopolite de personnes souvent issues de l’immigration vit dans des abris de fortune. Baraquements de bois, anciens bunkers, carrières amménagées ou cabane Nissen avec ses tôles ondulées semi-cylindriques s’léèvent dans nos campagnes et nos villes bouleversées.
Pour coller au plus près de cette réalité, le travail de l’auteur, réalisatrice de la série, s’appuie donc sur des archives historiques : photos, témoignages, registres de l’immigration ou des compagnies des Mines du Nord. Ces recherches minutieuses ont demandé la participation de passionnés d’Histoire ainsi que la mise en relation d’organismes tels les maisons syndicales ou les centres d’archives de la région qu’elle a savamment exploité. Ces informations ont ainsi permis de bâtir ce petit monde “western ch’ti”, originalité de la série.
Vous l’aurez compris, même si le fantastique s’invite dans l’aventure, la données historique occupe une place prépondérante dans la série.
Tous quelque chose à cacher…
La récession de l’époque oblige les personnages à se débrouiller, ils sont contraints de se battre sur plusieurs fronts : l’Italie réclame ses ressortissants qui ont combatus pour la France, la Compagnie des Mines embauchent pour l’effort de guerre, les conditions de travail y sont exécrables, certains sont déserteurs recherchés, les femmes veulent prendre leur revanche sur la guerre et réclament des droits au même titre que les hommes, elles veulent leur indépendance, d’autres ont des faux papiers…
A Gliwensbourg, où le marais engloutit petit à petit les terres de manière inexpliquée, le Directeur de la Compagnie des Mines tel le roi Minos est une menace pour cette poignée d’irréductibles qui veulent se faire oublier… La série explore les mythes et le folklore, créant ainsi son propre univers, son propre western aussi. Le marais devient alors un Tartare salvateur pour les désargentés mais l’étau se resserre et le monde extérieur les rattrape. Gliwensbourg c’est un Sherwood dans les marais du Nord de la France. Le contexte historique et la partie partie fictionnelle font des petites gens des anti-héros innatendus.